Chers amis(es) lecteurs,
La semaine dernière un article paru dans La Presse sous la signature de la journaliste Pascale Breton vous apprenais "qu'après une légère amélioration la situation des urgences se détériore au point ou elle atteint presque le niveau des année 2002-2003." L'année 2006-2007 a été difficile. Durée moyenne de l'attente: 15.8hrs 21.10% des patients séjournent plus de 24 hrs dans les urgences (vs19.6% l'an dernier et 21.4% en 2003-2004). 5.5% des patients y séjournent plus de 48 hrs (vs5.6% en 2004-2005).Il y a 20% plus de patients que par les années passées. Il y a également 13% plus de personnes âgées. J'ai eu vent que l'Agence régionale de la santé envisage de fermer 2000 places en CHSLD a Montréal....ou ont-ils la tête ceux là.Cette année un virus respiratoire et une gastroentérite et la grippe viennent compliquer la situation surtout pour les personnes agées et les enfants.En date du 9 février (hier) les urgences a Montréal fonctionnaient a 139% de leur capacités. Les pires hôpitaux pour l'engorgement des urgences actuellement sont le CHUM -Hôpital Notre-Dame avec 13 cas de plus de 48 heures,le Royal Victoria avec 11 cas l'Hôpital du Lakeshore avec 16 cas et l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont avec 14 cas .
En région plus de la moitié des 16 régions du Québec ont vu leur situations se dégrader au cours des dernières années. L'Outaouais( dans cette derniere région l'Outaouais le gouvernement du Québec a recu une facture de l'Ontario au montant de 135M$ pour le traitements de nos compatriotes de la frontière avec cette province...ont comprend mieux pourquoi maintenant) et la Mauricie au niveau des séjours de plus de 24 heures ou plus et la Mauricie au plan de la durée moyenne du séjour a l'urgence.La région de la Capitale-Nationale,la Gaspésie et Chaudière -Appalache maintiennent le cap avec un séjour moyen au alentour de 12 heures.
A Montréal( comme toujours) la situation se détériore. C'est encore ici qu'il y a les pires problèmes d'engorgement. Ont ne parle pas de la santé mentale et de son impact sur les urgences (moins de lits dans la région Montréalaise).Vous avez la situation des urgences au Québec qui va en dents de scie depuis plusieurs années.J'avais promis au début de mon blog sur la santé en août 2006 de publier des extraits de mon livre (a paraitre) sur Le scandale de la santé au Québec.Le temps est donc venu de vous en faire connaitre des extraits vous allez voir c'est pas très beau. Voici en extrait brouillon le chapitre sur Les Urgences :
"L'urgence hospitalière ca se caractérise comme une ressource vers laquelle se dirige la population pour ses besoins urgents en santé.Au Québec contrairement au discour politique cela sert de porte d'entrée pour obtenir des soins primaires en santé(primaire et tertiaire confondus) En principe son utilisation devrait se restreindre aux situations ou la vie et la santé d'une personne sont compromises. Mais ici au Québec l'accès médical de base est compromis par le fonctionnement des cliniques et des CLSC qui limitent leurs heures d'ouverture et refusent de soigner (les cliniques privés de médecins) de nouveaux clients.L'urgence de l'Hôpital
demeure donc la seule ressource disponible 24 heures sur 24 ,7 jours par semaine.
L'obligation de l'urgence de l'hôpital conférée par la loi lui donne un statut particulier par rapport a l'acces aux soins d'urgence des autres ressources du Réseau de la santé(cabinets de médecins,CLSC,cliniques privées etc).L'urgence c'est aussi la porte d'entrée pour l'admission a
l'hôpital. On y retrouve de tout: cas de grippe,enfants ,adultes,accidents d'autos accidents de travail,problèmes cardiaque ,fractures ,personnes en détresse psychiatrique etc . Depuis 1970 les journaux et autres médias rapportaient des horreurs aux urgences notamment des séjours prolongés(+ de 48hrs,des patients couchés dans les couloir sans intimitée etc). Cela fait donc une trentaine d'année que ca dure et que..... rien ne change??!!
En 1986 le Gouvernement et le Ministère de la santé adopte un plan triennal pour mettre un terme a la congestion des urgences de Montréal ,Québec et des régions (Montérégie,Lanaudière,
Laurentides et Centre-du Québec entre autre). L'Urgence hospitalière devra devenir le coeur de l'hôpital. L'Administration de par ses politiques de gestion devra prioriser l'admission des patients de l'urgence dans les lits jusque là réservés aux chirurgiens des différentes spécialitées.LA GUERRE NUCLÉAIRE a éclaté vous pouvez vous imaginer avec qui.Par contre petit a petit les administrations ont eu le dessus sur les médecins spécialistes mais...!!! Pas toujours.On engage des médecins coordonnateurs et des infirmières de liaisons pour faire la coordinnation des congés sur les étages et admettre plus rapidement les patients aux urgences en attente d'un lit.On a investie dans la rénovation et l'agrandissements des salles d'urgence. On a ouvert des lits d'été pour mieux admettre ces patients de l'urgence. Mde Thérèse Lavoie-Roux alors Ministre de la santé a engloutie pluus de 100 millions en rénovations immobilières et en mesures budgétaires de toute sorte.Niet,rien y fait...encore de l'engorgement jusqu'a ce qu'arrive enfin "le boeuf de Matane" Marc-Yvan Côté qui va creer la police des urgences (avec des dents) le GTI Groupe tactique d'intervention des urgences leRambo de la santé qui fera entendre raison pendants quelques années aux différentes administrations hospitalières.Une urgence est encombré le GTI s'y pointe.On y fait une évaluation et si l'administration ne règle pas les problèmes plus de subventions pour les rénovations, ou les projets de constructions,coupures de budgets etc., Le chantage et les mesures draconniennes est le seul langage que ces administrations finissent par comprendre.Entre 1990-et1993 les urgences partout aux Québec s'amélorent et sont suivis au pas par le Ministère de la santé.
Mais M.Yvan Côté va partir en 1994 et lentement le GTI va se bureaucratiser et se faire avaler par les Régies régionales de la santé. Aujourd'hui c'est un organisme de coordination Nationale qui gère les urgence sans grand pouvoir et chacun fait ce qu'il veux dans les régions et vogue la galère...!!C'est quoi le problème des urgences....
Certainement pas un problème d'argent car ils en ont eu par centaines de millions depuis 1986. A mon avis c'est une problèmes de volonté politique,de gestion interne,de docteurs en lutte de pouvoir d'organisation administrative déficiente,de mauvaise priorités budgétaire a l'interne.L'engorgement peut etre définie comme étant l'incapacité des ressources de ce service a répondre adhéquatement a la demande.Cette réponse peut se manifester par l'absence de civières,le manque de médecins aux urgences,le manque de personnel l'organisation des ressources humaines et matériel de l'hôpital déficientes etc.,Toutes ces lacunes se traduisent par des délais excessifs dans la dispensation des soins .L'engorgement surviens lorsque le taux d'arrivées des nouveaux patients excède la capacité de prise en charge du malade .Le rythme d'arrivée reflète la demande ou la pression sur l'urgence. Il y a distinction ici des patients ambulatoires (qui entrent a pieds) et ceux qui entrent en ambulances. Ces deux clientèles nécessitent un traitement différents.
Le temps de prise en charge dépend du fonctionnement interne de l'urgence (imaginez-vous a Cité de la santé a Laval un seul médecin en présence la nuit......)
A son arrivée le malade est vu par une infirmière au triage qui avec des normes, elle détermine l'urgence de la consultation.Pour les cas urgents et graves le patients est stabilisé.Par la suite ont fait les examens diagnostiques puis a une orientation médicale ou sociale( cas psychiatrique par exemple) ou au retour a domicile apres traitement.C'est ce cheminement et surtout la vitesse de son déroulement qui détermine la durée du séjour a l'urgence."
Vous comprenez mieux maintenant la situation des chiffres ci-haut qui démontrent des problématiques tel le manque de médecins dans les urgences,le manque de personnel infirmiers,l'organisation interne déficiente de l'urgence hospitalière etc.,
J'aimerais avoir vos commentaires sur ce sujet.
A bientôt.
Claude Pinsonneault